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11 décembre 2004

Alors plus que tout je ne serais jamais séculaire ! [cf Nature 432(7018) pp657, 666-669 & 670] -et les scientifiques ne restent-ils pas d'éternels enfants après tout !

BBQ :
C'est surprenant de voir ce que donne un 'dîner labo' ici.. Enfin dîner déjà on oublie pcq moi à 17h30 j'appelle ça un goûter ! Ensuite tout ce petit beau monde qui vient de toute part -à se demander s'il y a tant que ça d'américains ;) est ici avec toute la famille. Alors ça ressemble rapidement plus à une crèche ou baby-party qu'autre chose ;p
Ca ne me surprend plus ce côté very welcome -friendship presque excessif au premier contact, cela reste toutefois décontenançant, car on restera toujours avec nos yeux et notre culture latino qui privilégie l'aspect cocon et intime. Je pense alors qu'il est bon de s'imprégner de cette facilité déconcertante de " So nice to meet you, ou de How' you doin' " (à la Joey;) et de l'adapter à notre façon de vivre les choses. J'ai parfois du mal, comme une sensation d'hypocrisie, mais si on y réfléchit pas, on a presque aussi vite oublié (quitte à reposer ou se faire reposer les mêmes questions 1/2h plus tard..). Les japonais partage peut-être plus notre conception des choses et ont un peu le même comportement, mais ça dépend des gens également. Anyway, interesting.. ;p
Pour parler aquarium, si le babou est une anguille, il est loin d'être seul dans ce monde sous-marin.. et il est bien référencé. Mais j'ai toujours l'impression d'avoir une longueur d'avance sur la perception des choses -et pourtant je viens juste de plonger dans l'océan ; les mollusques, crustacés et autres cétacés mastodontes, pourtant sur place depuis longtemps, pourraient avoir plus de répartie..
Enfin moua y en a tjrs ê un dauphin et les dauphins ça fait peur aux requins !

Hertz Hall :
Bah oui mais c'est trop facile, y a tout sur place ! Alors coup de tête sur le chemin du retour et me voilà au Hert Hall entrain d'écouter l'University Symphony..

Deux parties totalement différentes, Symphonies n°3 -de Lutoslawski -et puis celle de Beethoven.
Mais alors l'oeuvre contemporaine.. faut avoir l'oreille éduquée, lol. Comme tout ce courant qui éxploite aux limites extrèmes l'accoustique-même des instruments et de la composition. C'était pas du Dutilleux -ou un chimpanzé en présence d'un violon produirait la même "musique", mais les sons stridents qq peu dérangeants ont de quoi surprendre. On se laisse malgré tout entraîner -faut dire que la pièce évolue entre deux courants bien distincts de l'auteur (ouf, il s'est révéillé !) et sur un thème dissonnant et atonal le final et rapide coda est une belle perf ! On est pris dans le flot des émotions véhiculées, et il est indéniable -que l'on apprécie ou pas cette musique, que notre corps lui se charge d'exprimer ce que symphonisent ces cors, ces vents et autres cordes ! Magie de la musique ? Dans ce contexte, si les artistes vivent dans un deuxième monde en parallèle pdt plusieurs heures par jour -qui est n'a rien en commun avec celui où nous vivons chaque jour ; ce monde de rève, d'idéal, alors a été accessible réellement l'espace d'une ou deux symphonies. Et donc oui Lutoslawski, puisque ce sont qq uns de ses propos, y a réussi.
Et pis pour le classique, c'était booô, et ils sont doués (un peu excité le maestro -il vivait bien sa musique..). Bref Beethov' en tête et une petite 1/2h à travers le campus pour retrouver California Street !